Concrètement l’architecture informatique, c’est quoi ?
L’architecture informatique constitue la colonne vertébrale de tout système d’information. Elle définit comment les composants logiciels et matériels interagissent pour accomplir des tâches spécifiques, et permet d’assurer la scalabilité, la fiabilité, la sécurité et l’efficacité des systèmes, sur la durée.
Mais sa maitrise ne se résume pas à une simple nécessité technique ; elle est le pilier permettant de bâtir des solutions IT durables et évolutives, qui soutiennent les objectifs stratégiques et opérationnels de l’organisation. Elle doit intégrer la maîtrise des technologies émergentes tout en garantissant une cohérence globale du système. De plus, la généralisation du cloud hybride et de l’edge computing impose aux DSI et aux architectes de repenser leur schéma directeur… et donc de faire évoluer leur architecture.
Le choix de l’architecture informatique détermine la scalabilité, la performance et la résilience de votre système d’information. Nous vous conseillons donc de prendre un maximum d’informations sur le sujet avant de vous décider.
D’ici 2026, IDC prévoit que plus de 750 millions d’applications cloud-native auront été développées dans le monde (source IDC).
Les différents types d’architecture informatique
En plus de la stratégie d’entreprise et de la DSI, le choix d’une architecture repose aussi sur les compétences disponibles en interne. Les architectes et chefs de projet IT doivent évaluer les technologies et les modèles qui correspondent aux besoins métiers tout en anticipant leur exploitation future et leur maintenabilité.
L’architecture Monolithique
L’architecture monolithique est l’un des types d’architecture les plus anciens et les plus simples. Elle regroupe toutes les fonctionnalités d’une application dans un seul bloc indivisible. Les composants sont étroitement couplés, et toute modification nécessite souvent une re-compilation et un redéploiement complet de l’application.
Avantages
- Simplicité : La conception et le déploiement sont relativement simples, ce qui convient bien aux petites applications.
- Performance : Les composants étant étroitement intégrés, la communication entre eux est rapide.
Inconvénients
- Scalabilité limitée : Difficile à faire évoluer, surtout pour les grandes applications.
- Maintenance compliquée : Toute modification, même mineure, peut impacter l’ensemble de l’application.
- Déploiement risqué : Un bug dans un composant peut potentiellement affecter tout le système.
L’architecture monolithique peut être efficace pour des projets de petite envergure, mais elle montre rapidement ses limites en termes de scalabilité et de flexibilité.
Edouard Cante – DGA Produit
L’architecture Client-Serveur
L’architecture client-serveur sépare les fonctions de traitement en deux couches : le client, qui interagit avec l’utilisateur, et le serveur, qui gère les données et les opérations. Globalement, les clients envoient des requêtes au serveur, qui les traite et renvoie les résultats.
Avantages
- Modularité : Séparation claire entre l’interface utilisateur et la logique de traitement.
- Facilité de maintenance : Les clients et les serveurs peuvent être mis à jour indépendamment.
- Centralisation des données : Les données sont centralisées, ce qui simplifie la gestion et la sécurité.
Inconvénients
- Performance : La communication réseau peut introduire des latences.
- Scalabilité : Le serveur peut devenir un goulot d’étranglement si le nombre de clients augmente.
L’architecture client-serveur offre une bonne modularité et centralisation des données, mais il est important de bien gérer les performances et la scalabilité du serveur.
L’architecture en Couches (N-Tiers)
L’architecture en couches, ou N-Tiers, divise une application en plusieurs couches distinctes : présentation, logique métier et accès aux données. Chaque couche est indépendante et interagit avec les autres via des interfaces bien définies.
Avantages
- Modularité : Facilite la maintenance et l’évolution de l’application.
- Réutilisabilité : Les composants de chaque couche peuvent être réutilisés dans d’autres applications.
- Scalabilité : Chaque couche peut être mise à l’échelle indépendamment.
Inconvénients
- Complexité : La conception et le déploiement peuvent être complexes.
- Performance : La communication entre les couches peut introduire des latences.
Malgré une certaine complexité dans sa mise en œuvre, l’architecture en couches est idéale pour des applications complexes nécessitant une grande modularité et évolutivité.
L’architecture Microservices
Portée par la montée en puissance du cloud computing et des conteneurs (notamment Kubernetes), l’architecture microservices s’impose comme un modèle privilégié pour les organisations souhaitant développer des applications distribuées, résilientes et évolutives. L’architecture microservices divise une application en un ensemble de petits services indépendants, chacun exécutant une fonction spécifique et communiquant entre eux via des API.
Avantages
- Scalabilité : Chaque service peut être mis à l’échelle indépendamment.
- Flexibilité : Facilite l’ajout, la mise à jour ou la suppression de services sans affecter l’ensemble de l’application.
- Résilience : Les pannes d’un service n’affectent pas nécessairement les autres services.
Inconvénients
- Complexité : La gestion de nombreux services indépendants peut être complexe.
- Communication : La communication inter-services peut introduire des latences et des points de défaillance.
L’architecture microservices permet une grande flexibilité et scalabilité, à condition d’être rigoureux dans la gestion des services et des communications entre eux.
Selon une étude de McKinsey, les entreprises les plus performantes en matière d’API réalisent jusqu’à 2 fois plus de croissance des revenus que leurs pairs (source McKinsey).
L’architecture Orientée Services (SOA)
L’architecture orientée services (ou SOA pour « Service-Oriented Architecture ») organise les fonctionnalités logicielles en services indépendants, chacun exposant une interface bien définie et pouvant être utilisé par d’autres services via des protocoles de communication standardisés.
Avantages
- Réutilisabilité : Les services peuvent être réutilisés par plusieurs applications.
- Interopérabilité : Utilise des protocoles standard, facilitant l’intégration avec d’autres systèmes.
- Scalabilité : Les services peuvent être mis à l’échelle indépendamment.
Inconvénients
- Complexité : La conception et la gestion de services interopérables peuvent être complexes.
- Performance : La communication entre services peut introduire des latences.
SOA offre une grande flexibilité et interopérabilité. Une très bonne option pour les organisations ayant des systèmes hétérogènes, mais qui nécessite une gestion soignée des services.

Interopérabilité entre processus et données : le cœur de l’agilité d’une entreprise.
Urbanisation du SI et architecture du SI
L’urbanisation du système d’information est un concept clé qui vise à structurer et organiser les composants d’un SI de manière cohérente et flexible. L’objectif est de rendre le Système d’information plus agile, évolutif et capable de répondre rapidement aux besoins changeants de l’entreprise. Avec la multiplication des solutions SaaS et des environnements multi-cloud, les DSI intègrent également des démarches Zero Trust pour renforcer la sécurité et la conformité de leurs flux de données.
L’urbanisation repose sur une architecture bien définie qui permet de :
- Modulariser les composants : En divisant le SI en modules indépendants mais interconnectés, on facilite la maintenance et l’évolution.
- Centraliser la gestion des données : Une architecture bien pensée permet une gestion centralisée des données, améliorant leur accessibilité, leur qualité et leur sécurité.
- Standardiser les communications : L’utilisation de protocoles et d’interfaces standard facilite l’intégration et la communication entre les différents composants du SI.
L’urbanisation du SI permet de structurer l’architecture informatique de manière cohérente, assurant ainsi une meilleure agilité et évolutivité de l’ensemble du système.

La distinction entre ESB et ETL n’a plus de sens face aux besoins métiers !
Le positionnement de Blueway autour de l’architecture informatique
Chez Blueway, nous proposons une approche holistique des échanges de données au sein et à l’extérieur de votre Système d’Information, en nous appuyant sur notre plateforme Phoenix. Cette plateforme intègre des solutions modulaires pour la gouvernance des données, l’intégration des processus métiers et la gestion des APIs.
Urbanisation
Data Foundation, notre module d’intégration de données (ESB) vous permet d’industrialiser l’orchestration et la supervision des flux de données entre toutes vos applications métiers, élément clé dans toute démarche d’urbanisation et de modernisation du SI.
Gouvernance des données
Data Governance, le module MDM de Phoenix, permet de modéliser, gérer et exposer des référentiels de données (facilitant ainsi une gestion centralisée et sécurisée), de définir des critères de qualité et de générer automatiquement des IHM utilisateurs.
Complément essentiel à Data Governance, notre module MyDataCatalogue vous offre une cartographie complète, documentée et fiable de votre patrimoine de données. Un atout pour accompagner vos projets d’architecture !
Intégration des processus métiers
Process Governance, module BPA, permet quant à lui de concevoir des workflows hybride à la norme BPMN2. Cela permet d’améliorer l’efficacité opérationnelle et de standardiser les processus, tout en assurant une adhérence parfaite avec le SI existant.
Gestion des APIs
Enfin, notre module de gestion des APIs, API Governance facilite l’exposition et la consommation des APIs, permettant une intégration fluide avec des systèmes tiers et une ouverture sécurisée du SI.
Mise à jour de l’article le 14/05/2025

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